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Phobies et émotions fortes

phobies et émotions fortes

Biensûr, certaines de nos peurs sont bien plus puissante que d’autres.
Parfois nos peurs sont si intenses qu’elles nous font perdre tout contrôle.
D’ailleurs elles n’ont plus rien de commun avec des peurs à ce niveau là.
C’est juste qu’on les a pas différencier et on leur donne le même nom.
Dans ces cas là, inutile de chercher à mettre un décodeur, aucune analyse rationnelle à faire, juste à traverser la tempête.

2018, j’ai 40 ans, je suis en Andore. Petit pays entre la France et l’Espagne.
Je suis en pleine reconversion professionnelle, je finis 4 ans de master.
Natalia Caycédo, la fille du professeur fondateur de la Sophrologie, me demande de monter sur scène pour présenter mon travail. Il y a plus de 200 personnes dans la salle.
C’est un honneur d’être sélectionné.
Je suis touchée par cette reconnaissance mais une partie de moi se crispe.
Pourtant impossible de refuser, ni de prétexter une excuse. Toute la salle me regarde, m’applaudit même, me félicite.
Ça vous est déjà arrivé d’être mis devant le fait accomplit et de ne pas pouvoir vous dérober ?

Alors, je prends mon courage à deux mains et je monte. Je n’en mène pas large.
Nous sommes 3 élèves sur scène, heureusement les 2 autres passent avant moi.
Ça me laisse un peu de temps.

Le 1er commence sa lecture. Et ça y est mon mental s’élance, je me compare, me questionne.
Est-ce que j’ai fait mieux ? Il y va de bon coeur.

Quand tout à coup, c’est la panique à bord ! Je sens une sueur froide monter en moi. Ma respiration se bloque. Mon corps se met à trembler. Mes mains fond vibrer ma feuille. Je la pose pour passer plus inaperçu.

Vous savez c’est comme ces moment où, pris par vos angoisses votre corps devient incontrôlable, c’est à ce moment que vous mettez en place des stratégies complètements inefficaces.
Du genre : fermer les yeux pour faire disparaître un danger, sauter sur place pour prendre de la distance, hurler sur une araignée…

Moi, je dois lire, lire devant Natalia, lire devant toute cette salle. Si j’y arrive pas, que je bloque sur tous les mots, que j’arrive pas lire, que je dois les déchiffrer devant tout le monde, qu’est ce qu’on va penser de moi ? Qu’est ce que va penser cette femme que j’admire tant ?

Je vais jamais y arriver. Mon regard commence à se troubler. J’essaye de respirer profondément pour calmer le jeu mais rien n’y fait. «Steph, Tu fais quoi là ? Tu crois vraiment qu’en respirant profondément, tu vas réussir à te calmer ? »
Ma panique est bien plus grande que mes petites tentatives pour leurrer mes angoisses,
Je suis incapable de calmer cette phobie que je traîne depuis mon enfance.
La dernière fois que j’ai dû lire en public, je me suis mise à suer de partout, rouge de honte, en larme et j’ai finit par vomir.

Saviez vous que la grande majorité de nos phobies remontent à l’enfance, la petite enfance et même bien avant, durant notre vie intra-utérine. Mais ça c’est un autre sujet. Revenons à mon histoire.

Soudain, je repense à une formation en régulation émotionnelle que j’ai suivi avec Luc Nicon, expert en pédagogie et communication comportementale.
Revenir aux sensations corporelles et laisser l’émotion évoluer librement jusqu’à dissipation complète.
Ok je ferme les yeux pour me sortir de la zone de stress, du moins fictivement.
Je pose mon attention sur plusieurs de mes sensations corporelles. Surtout pas les augmenter en me concertant que sur une seule.
Je sens un nœud dans la gorge qui bloque ma respiration, mon estomac comme retourné sur lui même et ma colonne vertébrale qui vrille, je ne sens plus mes jambes.
J’en suis pas à ma première expérience du genre, alors, je reste confiante et j’arrive à laisser mon corps agir sans revenir au contrôle, sans chercher à me calmer la tempête.
En quelques secondes, les sensations inconfortables évoluent puis disparaissent. Finit !

Là, je vous offre le moyen le plus efficace et rapide, que j’ai expérimenté en 20 ans de pratique, pour agir sur toutes vos tempêtes émotionnelles en moins de 2 min…

Je rouvre les yeux. Natalia m’invite au pupitre, c’est mon tour de prendre la parole.
J’en mène pas large. Je n’ai aucune certitude que mon angoisse ne remonte pas dès que j’ouvre la bouche, ou dès que je bloque sur un mot…

Je m’avance, pose ma feuille au pupitre, je la regarde à deux fois. Je regarde Natalia, l’assistance.
Vous connaissez ces moments où le temps semble suspendu.
Allez maintenant, tu dois te lancer ma grande. Y a plus qu’à ! Ose !
Je prends mon courage à deux mains, je me cramponne au pupitre, comme si il allait me soutenir.
J’avale ma salive, j’inspire un grand coup et je me lance dans la lecture.

Après quelques phrases, je réalise que j’y arrive !! Je n’ai plus aucun des symptômes habituels. Plus de voix trouble, de larmes au fond de la gorge prêtent à me submerger, plus de rougeur sur tout mon visage, plus mon estomac qui se retourne près à vomir, plus d’envie de fuir, de disparaître.
J’ose même lever les yeux de ma feuille. L’assistance m’écoute attentive.
Je prends de l’assurance, je me sens fière, j’y arrive ! Je sourie !
Je poursuis, fais des vas et viens entre ma feuille et le publique devant moi, pas un mot, pas un regard de moquerie. Je commence même à prendre du plaisir à être là.
Je lève les yeux de côté, Natalia me sourie avec toute sa douceur. Ça a l’air de tous leur plaire.

Soudain, je trébuche sur un mot. Zut ! Vague d’appréhension.
Bon sang, je bloque. Je comprends pas ce mot. J’ai pas envie de le déchiffrer devant tout le monde.
Spontanément, j’ose une pirouette et dis avec humour : « euh… j’arrive pas à me relire. »
Et je poursuis, ni vu ni connu. Ça fait même rire tout le monde.
Je me sens fière de moi. Je rigole intérieurement.
J’arrive enfin à la dernière phrase.
Je finis ma lecture sous les applaudissements.
Toute ma promo se lève pour me faire une standing ovation.
Hi hi hi… ils en fond des caisses ! Mais ils savent pas à quel point je viens de réaliser une prouesse ! Je rentre dans leur jeu et salut mon public. Arborant le large sourire de la victoire !

Depuis, plus de peur panique quand il s’agit de lire en public. Un peu d’appréhension oui, mais rien d’insurmontable comme avant. Je suis entrée en maîtrise.

Arrêtons de gâcher notre énergie à chercher à tout contrôler,
Exemple qui fonctionne pas : contrôler les dépassements de délais inévitables, contrôler

Passons dans la maîtrise. Explorons notre potentiel dans un juste équilibre de compréhension et de pratique.
Et maîtrisions nos réactions.

 

« Celui qui est le maître de lui-même est plus grand que celui qui est le maître du monde »

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